Aujourd'hui Jane et Daria ont passé l'après-midi ensemble.

On se rejoint à 14h32 devant chez Jane, et comme d'habitude nous prenons le chemin de la gare RER tranquillement... 10 minutes plus tard, nous voilà sur le quai du RER. Et là, c'est le drame, Elvis est de retour ! J'aperçois une dame d'une cinquantaine ou soixantaine d'années tout de noir vêtue, elle porte une veste en cuir s'il vous plait, avec de la laine là où les rockeurs auraient des clous, et des lunettes noires de star. Pour finir, et c'est la cerise sur le gâteau, la jeune demoiselle (ironie) a une banane, non non pas le fruit qu'on mange jamais en public par peur des ricanements des gens qui nous entour, mais le truc que Elvis Presley s'était collé dans les cheveux ! Je disais donc, j'aperçois mamy rockeuse, je détourne très discrètement mon regard en direction de Jane, et là je vois que Jane détourne également son regard vers moi, et son petit sourire de fouine commence à se dessiner sur ses lèvres, et là éclats de rire sans retenu, c'était vraiment trop incroyable ! On se calme et là Jane me sort : "Çà doit être une perruque c'est pas possible !", merci Jane, nous apprécions tous ta discrétion. Enfin bref pour clôturer la moquerie je met devant Jane et me met à chanter : "be bop a lula, she's my baby, Be bop a lula, I don't mean maybe". Puis notre train est arrivé, direction Châtelet.

Une fois arrivées à bon port, nous nous sommes dirigées vers la sortie, et là, à peine sorties, une chanson du style : "Na na na na na, Na ! Na ! Na !" se fait entendre, bah ! c'est une musique de western, vous avez pas reconnu ? (enfin la musique c'est pour l'histoire hein), sauf que moi je l'ai pas entendu la musique, jusqu'à ce que Jane hurle (toujours aussi discrètement) : "Daria ! Regarde, un cow-boy". Je furète les lieux avec un regard suspicieux, et là... que vois-je ? Un homme d'une cinquantaine d'années, jean, santiags, veste à franges noir en daim, chapeau de cow-boy. Oh mon dieu ! Billy The Kid est ressuscité ! Il était 15h02 on s'était à peine remise de notre rencontre avec Elvis et nous voilà face à Billy, c'était trop d'émotion, alors crise de rire.

Une demi-heure plus tard (il était 15h32 donc), nous voilà rendu à fouiller de gros cartons avec des calendriers, agendas, cartes postales, alphabets et autres conneries du genre pas chers. Et puis l'une de nous deux tombe sur : L'alphabet du bon petit chrétien (véridique), et donc je rigole, Jane réagit immédiatement aussi : "En fait ils ont fait ça pour se foutre de leur gueule ! Ahaha !". Machinalement je regarde la femme qui se situe à me droite, et Jane (qui est pratiquement en face de cette dame), lève aussi les yeux en sa direction : la madame était en train d'examiner L'alphabet du bon petit chrétien, bigre, ça c'est une boulette Jane. On a envi de rire, mais un peu de respect les enfants, alors on se tourne toutes les deux (en même) vers un bac derrière nous, et nous pouvons enfin exprimer à plein poumons notre ridicule en explosant de rire (vaut mieux en rire).

Après ça, on a continué à faire le tour de quelques magasins en se disant : "Eh ! Dans notre maison, y'aura ça, et ça, et ça aussi !". D'ailleurs j'ai halluciné dans un magasin (Habitat), déjà j'ai halluciné parce que j'ai trouvé ce que je cherchais depuis des mois, à savoir des assiettes transparentes et rondes (le trucs tout con), donc première surprise, la seconde surprise fut nettement moins bonne, j'étais en train de compter combien d'assiettes il me faudrait, en même temps je regarde le prix d'une assiette : 10 euro, ahaha, non c'est pas possible, c'est une blague, elle est où la caméra ?? Bah non pas de blague, tant pis, adios les assiettes.

Puis, on a décidé de partir, et de reprendre le RER, sauf qu'on est passé devant un magasin où il y avait l'air d'avoir des maillots sympa, mais en fait, que nenni, c'était ignoble. En sortant du magasin (bah oui on allait pas rester là !), on passe devant une magnifique (ironie encore) père de chaussures à talons en plastique transparent rose et violet, Jane l'attrape : "comme Cendrillon " et rigole comme une fouine, puis j'en fais de même (bien évidemment) et avec une grande délicatesse j'ajoute : "Ah ! Mais c'est trop de la merde !". Comme chaque fois où on balance une méchanceté on scrute le paysage pour voir si nous n'avons touché personne. Bingo ! En plein dans le mille, y'avait une nana collée à Jane (comment t'as pu ne pas la voir sérieux ?) qui était en train d'examiner la fameuse paire de mocassin. Fichtre, on est obligé de partir en courrant (ou presque) du magasin pour pouvoir pouffer de rire en toute tranquillité.

Après tout cela nous étions épuisées et nos dos aussi, donc nous sommes rentrées. 

Ça faisait longtemps qu'on s'était pas fait un après-midi rien qu'à nous. Bisous Jane 

[Daria]