• ~ Ophélie II ~

    II

    Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige !
    Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
    - C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège
    T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;

    C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
    A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits ;
    Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
    Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;

    C'est que la voix des mers folles, immense râle,
    Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
    C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
    Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !

    Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
    Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
    Tes grandes visions étranglaient ta parole
    - Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu !

  • Commentaires

    1
    Ophélie
    Lundi 18 Juillet 2005 à 08:32
    Pâle comme la neige
    Ciel, Amour, Liberté !
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