•  « - Il y a des millions d'années que les fleurs fabriquent des épines. Il y a des millions d'années que les moutons mangent quand même les fleurs. Et ce n'est pas sérieux de chercher a comprendre pourquoi elles se donnent tant de mal pour se fabriquer des épines qui ne servent a rien ? Ce n'est pas important la guerre des moutons et des fleurs ? Ce n'est pas plus sérieux et plus important que les additions d'un gros Monsieur rouge ? Et si je connais, moi une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut anéantir d'un seul coup, comme ça, un matin, sans se rendre compte de ce qu'il fait, ce n'est pas important ça ! (...)
       - La fleur que tu aimes n'est pas en danger ... Je lui dessinerai une muselière, à ton mouton ... Je
    te dessinerai une armure pour ta fleur ... Je ...
    Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l'atteindre, où le
    rejoindre ... C'est tellement mystérieux, le pays des larmes. »

     « - Mais oui, je t'aime, lui dit la fleur. Tu n'en as rien su, par ma faute. Cela n'a aucune importance.
    Mais tu as été aussi sot que moi. Tâche d'être heureux ... Laisse ce globe tranquille. Je n'en veux plus.
       - Mais le vent ...
       - Je ne suis pas si enrhumée que ça ... L'air frais de la nuit me fera du bien. Je suis une fleur.
       - Mais les bêtes ...
       - Il faut bien que je supporte deux ou trois chenilles si je veux connaître les papillons. Il paraît que
    c'est tellement beau. Sinon qui me rendra visite ? Tu seras loin toi. Quand aux grosses bêtes, je ne crains rien. J'ai mes griffes.
    Et elle montrait naïvement ses quatre épines. »



    Et voila la suite (mais pas encore la fin ...) des extraits du Petit Prince.

    [Le petit Prince, Antoine De Saint-Exupéry Et Jane]

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  • « Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c'est fatiguant pour les enfants de toujours et toujours leur donner des explications. »

     « La preuve que le petit prince a existé c'est qu'il était ravissant, qu'il riait, et qu'il voulait un mouton. Quand on veut un mouton, c'est la preuve qu'on existe. »

     «  - J'aime bien les couchers de soleil. Allons voir un coucher de soleil ... 
         - Mais il faut attendre ...
         - Attendre quoi ?
         - Attendre que le soleil se couche.
    Tu as eu l'air très surpris d'abord, et puis tu as ris de toi-même. Et tu m'as dit :
         - Je me crois toujours chez moi !
    En effet. Quand il est midi aux Etats-Unis, le soleil, tout le monde le sait, se couche en France. Il suffirait de pouvoir aller en France pour assister au coucher de soleil. Malheureusement la France est
    bien trop éloignée. Mais sur ta si petite planète, il te suffisait de tirer ta chaise de quelques pas. Et tu regardais le crépuscule chaque fois que tu le désirais ...
         - Un jour, j'ai vu le soleil de coucher quarante-trois fois !
    Et un peu plus tard tu ajoutais :
        - Tu sais ... Quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil ...
        - Le jour des quarante-trois fois tu étais donc tellement triste ? Mais le petit prince ne répondit
    pas. »


    En ce moment je relis Le Petit Prince, alors je recopie des passages qui me plaisent en particulier et je vous fait partager tout ça ... Donc suite à venir (parce que ça fait beaucoup dans un seul article quand même hihi) prochainement ! Ca me rappelle que quand j'étais petite, dans ma chambre y'avait du papier peint Petit Prince ... Trop la classe ... Halala ...

    [Le petit Prince, Antoine De Saint-Exupéry Et Jane]


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  • C'est pour toi, une chanson de ma voix, juste s'oublier do, ré, mi, fa, sol, la, si, do. Triste au bout de nous deux, sans rien dire en souvenir au creux fredonnais, une chanson. Ce qu'il reste, trois fois rien, tous mes regrets, do, ré, mi, fa, sol, la, si, do. Trois fois rien de nous deux, comme pour ne pas froissées, rien dire de nos vies, d'amour fané, quelques chanson mélodie, comme un peu celle que tu notes comme sont je crois, de mes doigts, mes regrets, est sans oublier cette chanson, et tous de mots c'est comme trois temps.

    [Carla Bruni et Jane]

    PS : j'ai quand même rajouté quelques virgules, pour la lecture 
    J.

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  • [...]

    L'amour s'en va comme cette eau courante
                L'amour s'en va
          
    Comme la vie est lente
    Et comme l'Espérance est violente

         Vienne la nuit sonne l'heure
        
    Les jours s'en vont je demeure

    Passent les jours et passent les semaines
                Ni temps passé 
           Ni les amours reviennent
    Sous le pont Mirabeau coule la Seine

         Vienne la nuit sonne l'heure
         Les jours s'en vont je demeure

    [Guillaume Apollinaire]


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  • I

    Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
    La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
    Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
    - On entend dans les bois lointains des hallalis.

    Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
    Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir.
    Voici plus de mille ans que sa douce folie
    Murmure sa romance à la brise du soir.

    Le vent baise ses seins et déploie en corolle
    Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
    Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
    Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

    Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
    Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
    Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
    - Un chant mystérieux tombe des astres d'or.


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